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Bref historique du Château de Fallavier aux XIVe et XVe siècles

A la fin du IX^e siècle, Fallavier était propriété de la famille Bocsozel puis de la famille Beauvoir de Marc vers l’an mil. Guillaume de Beauvoir vend en 1242 "l’alleu et plein domaine, de son château avec péages, seigneuries, pêcherie, usages, revenus, fiefs et hommages" pour 1 500 livres viennoises à Hugues de La Tour qui appartenait à la puissante famille de La Tour du Pin.

En septembre 1250, Fallavier devient possession Savoyarde. Conscient de l’importance stratégique du Château de Fallavier, enclavé entre plusieurs seigneuries delphinales, Philippe de Savoie, fait agrandir et fortifier le château en 1280.

Fallavier était au XIII^e siècle le chef-lieu d’un mandement qui comprenait les paroisses de La Verpillière, Saint-Quentin, Montjay, Ponas, Menu-Famille (aujourd’hui Bonnefamille), Ville, Vaulx et une partie de Grenay.
Situé à la frontière entre les territoires du Dauphiné et de la Savoie, le mandement était exposé au péril de la guerre et journellement détruit comme nous le rapporte un document daté de 1315.

A partir de 1355 (date du traité de Paris qui met fin aux guerres delphino savoyardes), Fallavier appartient au domaine du Dauphin qui le donne en jouissance à un seigneur qu’il voulait récompenser, tout en se réservant un droit de reprise. Le premier de ces Seigneurs fut Guillaume de Vergy, gouverneur du Dauphiné.

Pour compenser une promesse non tenue, le château et châtellenie de Fallavier fut ensuite cédé en 1369 au Comte de Genève. Cette possession allait toutefois donner lieu à de nombreux conflits.

En 1419, le Dauphin Charles fit don de Fallavier à son conseiller et chambellan Jean Louvet. Le gouverneur du Dauphiné et la chambre des comptes n’approuvèrent pas cette donation, insistant sur la valeur stratégique du château désignée comme "maison très forte". Louvet entra malgré tout en possession du domaine qu’il restitua cependant en 1420, recevant en compensation la terre de Mérindole.

Le Dauphin Charles attribue en 1422 le Château de Fallavier au gendre de Jean Louvet, Jean de Dunois. En parallèle, les prétentions de Louis de Chalon de la Maison de Genève sur Fallavier sont consacrées par une transaction que celui-ci passe en août 1428 avec le Gouverneur du Dauphiné.

Cependant, face à la révolte de Louis II de Chalon le gouverneur du Dauphiné imposa en 1428 aux habitants de Fallavier de fournir quatre nobles armés, douze arbalétriers et deux gardes durant deux mois pour protéger le Domaine. Pendant cette période les habitants du mandement durent verser 200 florins pour payer le salaire de ces hommes.

Louis II de Châlon prend Fallavier par la force en 1429 et le château restera en sa possession jusqu’en janvier 1431, date à laquelle les troupes du Dauphin reprirent le château

En 1593 les terres de Fallavier sont vendues à François de Bonne, seigneur de Lesdiguières quittant ainsi définitivement le Domaine royal. Elles restent dans cette famille jusqu’en 1781, date à laquelle le domaine est racheté par Louis Corbet de Meyrieu, conseiller au Parlement de Grenoble. Le prix de la vente fût fixé à 36 000 livres dont 29 000 pour l’étang de Fallavier. En 1819, la famille de Meyrieu fit don des ruines et des terres de Fallavier à l’Hôpital de Grenoble qui les mit aux enchères en 1891.

Le château de Fallavier fut sauvé à partir de la fin des années 1960 de son état de ruines par la volonté et la passion d’un saint-quentinois, Monsieur Gabriel Mérard qui le racheta. Avec l’aide de nombreux enfants de la commune et des communs alentours, il reconstruit peu à peu le château.