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Les fours à chaux

Les fours à chaux

Les caractéristiques générales

Depuis des milliers d’années, l’Homme utilise les pierres calcaires naturellement présentes dans le sous-sol pour fabriquer de la chaux. Ce matériau est principalement utilisé dans le domaine agricole comme amendement pour les sols, ainsi que dans le domaine de la construction, en tant qu’enduit ou mortier pour les murs en pierres ou en moellons.

Perméable à l’air et imperméable à l’eau, la chaux est utilisée aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Pour obtenir ce matériau, les pierres calcaires sont cuites à une température proche de 1 000°C. La poudre résultant de cette calcination est appelée "chaux vive". C’est une substance relativement dangereuse qu’il est nécessaire d’hydrater pour obtenir de la "chaux aérienne", appelée aussi "chaux éteinte". La technique de cuisson qui permet d’obtenir la chaux a peu évolué durant l’Antiquité et le Moyen-Âge.

 

Ancien four à chauxVoir l'image en grand

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Emplacement et forme du four

Le choix de l’emplacement du four est déterminé en fonction de plusieurs critères d’ordre pratique.

Il était construit de préférence adosser à un talus en forte pente ou bien légèrement enterré dans le sol. L’accès aux parties basse et haute du four était ainsi facilité. De plus, une route et une carrière étaient nécessaires à proximité afin de simplifier l’approvisionnement en pierres et combustible. Le four était implanté de préférence à proximité d’un cours d’eau afin d’avoir à disposition cet élément essentiel à la fabrication de la chaux.

La quantité de combustible ainsi que la nature et le calibre des pierres déterminaient quant à elles, la forme et la taille du four à chaux.

Généralement cylindriques et avec une épaisse paroi, les fours avaient plusieurs éléments communs :

  • un foyer en partie basse
  • une ouverture devant le foyer, appelée la gueule, par laquelle on introduisait le combustible
  • un espace vide où l’on plaçait les pierres à cuire
  • une ouverture en partie haute, le gueulard, sorte de cheminée d’où s’échappait la fumée et par laquelle on rechargeait le four en pierres